19 février 2015

Je respire mieux la tête dans le sable!

Paradoxal, mais vrai. 

Photographe inconnu

Sérieusement, j’ai noté récemment – un flash plutôt déstabilisant, en fait – que j’étais en train de développer certains symptômes de «névrose traumatique», maintenant appelée «stress post-traumatique (SPT)».

Pourtant, je n’ai pas vécu de chocs tels que des catastrophes naturelles (éruptions volcaniques, incendies, inondations, tremblements de terre) ou industrielles (explosion ou déversement pétrolier) ou sociopolitiques (guerres, actes de terrorisme), ni été témoin d’une fusillade, ou victime d’un accident, d’un acte de violence ou d’une quelconque agression criminelle ou autres.

Cependant, à force d’être centrée sur la situation planétaire – sur les nombreux problèmes humanitaires et environnementaux et leurs conséquences – je suis progressivement devenue une «victime indirecte», parce que j’étais perturbée, touchée et choquée par le déferlement quotidien des drames. Cela s’est produit lentement, pendant plus de quatre ans, sans que j’y prenne garde, et au risque de miner ma santé psychologique. Même en intégrant de la hauteur de vue et de l’humour dans les messages, j’ai réalisé que je n’avais pas l’étoffe (ou l’insensibilité) nécessaire pour gérer cette espèce «d’usure au combat» (battle fatigue). Je n’ai pas le Complexe du Messie et je ne cherchais pas à obtenir une médaille «Purple Heart», oh que non! Mais, voulant simplement «inspirer», sans faire de prosélytisme, je me suis quand même piégée.

Sans tomber dans l’évitement (par ailleurs impossible, les mauvaises nouvelles finissent toujours par nous atteindre), je tiens à garder plus de distance; sans tomber non plus dans le positivisme à tous crins et la pensée magique car ce sont des pièges tout aussi insidieux qui hypothèquent le discernement et la lucidité dont nous avons besoin pour fonctionner dans cette jungle planétaire dysfonctionnelle, et inhumaine à bien des égards.

Mais, je ne veux pas finir comme dans cette parodie des trois petits singes : «ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire, gage de sagesse et de bonheur » :


Car la symbolique originelle de cette icône est remplie de sagesse.  

«Je n’entends pas ce qu’il ne faut pas entendre» : Cela signifie qu’il ne faut pas interpréter la parole d’autrui ni entendre uniquement ce que l’on souhaite entendre. Il faut être discret et n’accepter que la parole certifiée et vérifiée (en opposé à croire les ouï-dire, les commérages…).

«Je ne vois pas ce qu’il ne faut pas voir» : Cela signifie qu’il ne faut pas chercher à voir ce que l’on souhaite mais ce qui est. Il faut éviter les suppositions, et ne pas violer l’intimité ou le secret (en opposé à l’interprétation, au voyeurisme, à la curiosité…)

«Je ne dis pas ce qu’il ne faut pas dire» : Cela  signifie que notre parole doit être irréprochable. Il ne faut exprimer que ce qui est sur et utile en le faisait de façon claire et sans interprétation (en opposé au mensonge et à la calomnie…).

S’ajouterait à cela : éviter de se nourrir de violence médiatique et télévisuelle car celle-ci menace concrètement l’équilibre psychologique de n’importe quel individu. On en voit de terribles exemples à tous les jours.

J’ai livré ce témoignage en pensant que certaines personnes pourraient se reconnaitre et éviter le subtil piège...

Les outils de prévention ou de thérapie proposés pour le TSPT incluent l’hypnose, l’EMDR, la méditation et la ludothérapie. Pour plus d’information visitez :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_de_stress_post-traumatique

En ce qui me concerne, j’inclurais toutes les formes d’expression artistique.

Voilà, je repars en neuf, ici, maintenant.

2 commentaires:

  1. Merci! à vous aussi.

    C'est trop facile de se perdre de vue.
    Même si mon t'tit doigt me le disait...
    Mais bon, je ne suis quand même pas trop égratignée :-)

    RépondreEffacer